Portrait d'aviateurs et aviatrices du Québec
Entrepreneur, propriétaire, pilote et instructeur de vol (roues, hydravion et skis)
Portraits d’aviateurs du Québec
Entrepreneur, propriétaire,
Pilote et instructeur de vol, roues, hydravion et skis
Robert D’astous
Une nouvelle école au Québec! Cette nouvelle, surtout en temps de pandémie, nous réjouit au plus haut point! Signe d’une relève qui se manifeste de plus en plus en aviation au Québec, Robert D’astousreprend la bannière de Delco Aviation avec sa nouvelle unité de formation au pilotage à Mont-Laurier.
Nous avons rencontré un entrepreneur plein d’enthousiasme mais surtout passionné qui est impliqué en aviation depuis les années 1990. Formé comme pilote privé par nulle autre que la célèbre Louise Gagnon, il s’est éloigné quelques temps de l’aviation, le temps de démarrer son entreprise en construction. Mais comme on dit, on peut sortir le pilote de l’avion mais l’avion reste toujours dans le cœur. Si bien que Robert a effectué un retour au pilotage par les flottes avec Pierre-Étienne de LaMarlière, le fondateur d’Aéro Loisirs, en 2014. Cette rencontre devient bien inspirante pour lui…une révélation pour un entrepreneur qui n’avait jamais pensé gagner sa vie avec des avions!
Comme pour bien d’autres qui ont eu la chance de partager le cockpit avec Pierre-Etienne, il se découvre alors une nouvelle passion : la brousse! Selon lui, c’est une toute nouvelle façon d’aborder le pilotage. Pour un instant mettons de côté le 3 degrés de pente d’approche ou le 500’/min de taux de descente ; l’adaptabilité est primordiale quand tu as une contrainte de longueur de lac, de vent et surtout, des arbres à chaque extrémité! Les possibilités se multiplient et c’est justement ce qui devient si passionnant dans ce type d’aviation.
Avec la découvert de l’hydravion, s’en est suivi la volonté de partager cette passion : Robert enfile donc sa formation CPL et instructeur de vol et tend à se spécialiser dans la formation sur flotte. Il ajoutera à son carnet sa qualification multi-moteurs et complètera sous peu son vol aux instruments pour être en mesure de donner de la formation sur ces aspects dans le futur.
En reprenant les activités de la bannière Delco Aviation, celle-ci conservera son opération 702/703. Robert proposera des tours d’avion et d’hydravions, des forfaits avec les hôteliers de la région des Laurentides et est à travailler sur différentes associations avec les Chambres de commerce et de tourisme dans les Laurentides. L’école offrira quand à elle les classiques PPL, CPL et Loisirs mais aussi la formation flottes et skis dans la prochaine année.
Son objectif, ce qui le motive dans cette aventure, est d’avant tout de partager sa passion des airs. Avec l’école et les tours d’avion il combine donc les 2, tout en faisant découvrir la magnifique région des Laurentides. Delco Aviation possède déjà un Cessna 172-180 HP sur roues. Avec l’intérieur refait ainsi qu’une nouvelle robe cet appareil est prêt à séduire ses passagers.
Petite anecdote : le premier avion de sa flotte, Robert est allé le chercher à l’autre bout du pays, sur l’île de Vancouver tout en réalisant sa 300nm nécessaire à l’obtention de sa licence professionnelle. Inutile de dire que le voyage à largement couvert le prérequis! En Saskatchewan, entendre un appareil s’identifier sur 126.7 comme « Cessna 172 on float » aura suscité bien des questionnements. Pour ceux qui croient que le Canada ne se traverse pas sur flottes par le sud, cette aventure de convoyage minutieusement préparée prouve bien le contraire.
Magnifique Colombie-Britannique ainsi que La plutôt sèche Saskatchewan pour un hydravion,
pendant la ‘’300nm’’ de Robert
Un deuxième Cessna 172-180HP sur flottes amphibies est toujours à l’atelier de peinture dans le but de lui refaire une beauté. Cet appareil versatile s’ajoutera à la flotte prochainement. Delco Aviation va évidemment l’opérer de Mont-Laurier, mais Robert est très intéressé à l’idée d’offrir des qualifications sur flottes à partir d’autres aéroports du Québec en autant que la clientèle soit présente. Ainsi il se voit bien se déplacer avec son appareil amphibie à l’aéroport de Mirabel, Joliette ou Lachute et permettre aux étudiants d’autres écoles intéressés de gouter à l’hydravion en allant explorer les plans d’eau des alentours. Également, cet hiver, un nouvel appareil chez Delco permettra à plusieurs pilotes de se familiariser aux plaisirs de voler sur skis.
Robert est pour l’instant le seul instructeur de l’école et pour lui c’est très bien ainsi, il faut prendre le temps de bien assimiler toutes ces nouveautés mais il rêve de voir sa grande fille de 20 ans suivre ses pas et joindre son équipe. Sa fille possède déjà sa licence de pilote privé, travaille activement à son CPL et est agent de bord chez Air inuit. Son fils de 17 ans terminera lui aussi son PPL durant l’automne et se voit bien pilote sur flottes chez Delco un jour. La pomme ne tombe jamais bien loin de l’arbre? Je vous laisse en juger.
À notre question : est-ce difficile de démarrer une Unité de Formation au Pilotage en 2020? Il raconte sa surprise d’avoir trouvé autant d’aide auprès des gens de Transports Canada durant tout le processus. ‘’On a tous une idée préconçue des inspecteurs de TC, ce qui au final n’est pas le cas : j’ai eu beaucoup de support, d’écoute et d’aide qui ont facilités le processus d’accréditation, même en temps de covid! Sébastien, mon mécanicien chez Aviation R et L m’a pris en charge pour le volet maintenance et grâce à ses compétences, nous avons obtenus toutes les autorisations requises par TC et je peux même dire que ce fut un processus agréable!’’.
Robert mentionne qu’au final, faire un cours d’instructeur à 45 ans, ce n’était pas pour aller piloter à droite chez un transporteur majeur mais bien de lui permettre de partager la passion qui lui fut généreusement transmise. Cette même passion qui a inspiré ses intentions et sa motivation depuis quelques années saura définitivement teinter son enseignement et ses méthodes dans le futur.
Signe du covid où les gens renouent avec la terre, il y a un regain pour les flottes au Québec. Jumelé avec une nouvelle unité de formation au pilotage, c’est vraiment un vent de fraîcheur qui nous parvient. Merci Robert d’insuffler ce vent de renouveau dans notre ciel québécois!
Magnifique photo de brousse prise à la pourvoirie Némis où Michel
Desjardins, le pilote propriétaire, accueille les clients sur son île !!
Propos recueillis par Sophie Dufresne, photos crédit : Robert D’astous
Un dirigeant de SERABEC : Rémi Girard
RECHERCHES ET SAUVETAGES AÉRIENS
Qu’est-ce que c’est?
Puis-je m’impliquer?
Entrevue avec Rémi Girard, responsable de l’Entraînement et des Opérations pour le Québec
Avec le nombre important d’incidents et d’accidents aériens de ces 2 dernières années, nous avons eu l’occasion de voir ou d’entendre parler de l’équipe de Recherche et Sauvetage aérien du Québec (SERABEC). Ce que vous ne savez pas, c’est que depuis mes tous débuts en Aviation, j’ai sur ma bucketlist de joindre l’équipe de SERABEC. Je me rappelle des premiers instants où j’en ai entendu parler comme si c’était hier. Ma réaction a été spontanée : ‘’Je dois joindre leur équipe.’’ Sauf qu’à l’époque, il fallait avoir son propre avion, m’avait-on informé.
Il aura fallu attendre pas mal d’années, mais surtout la rencontre d’un homme assez impressionnant pour finalement ouvrir les portes. J’ai fait une entrevue avec Rémi Girard, Responsable de l’entraînement et des opérations pour le Québec, en me disant qu’il y a peut-être d’autres personnes comme moi qui aimeraient joindre, ou avoir plus d’information.
Je remercie Rémi, qui a bien voulu se prêter au jeu des 10 questions avec moi.
#1 Rémi, qu’est-ce que SERABEC? Est-ce différent de CASARA (ACRSA en français)?
#2 Quel est ton poste au sein de l’organisation?
#3 En quoi consiste ton travail?
#4 Pour les néophytes comme moi, quel est le lien avec les Recherches et Sauvetages aériens militaires?
#5 Rémi, qu’est-ce que ça prend pour s’impliquer comme bénévole?
#6 Parlant de formation Rémi, qu’est-ce qui est nécessaire pour participer aux opérations SAR?
#7 À quoi doit s’attendre quelqu’un qui fait la démarche pour devenir bénévole?
#8 Existe-t-il des paliers ou échelons?
Tous les bénévoles reçoivent une formation de base d’observateur. Par la suite, peu importe la fonction de base occupée, le membre peut progresser vers le poste de chef d’équipe, officier de formation, officier des normes, de la sécurité, directeur régional, secrétaire, trésorier, et président.
#9 Puis-je en faire une carrière au civil?
#10 Qu’est-ce que ça peut m’apporter de participer?
En terminant Rémi, si quelqu’un veut se joindre à l’équipe SERABEC, que doit-il faire?
Merci Rémi!
Pilote aventurier sur roues, CampingMaster, Promoteur RVA camping Casey, membre du CA d’Aviateurs Québec
Portraits d’aviateurs du Québec
Pierre Nadon
Pilote aventurier sur roues, CampingMaster,
Promoteur RVA camping Casey, membre du CA d’Aviateurs Québec
Propos recueillis par Sophie Dufresne, VP Services aux membres
Avec le RVA camping Casey à nos portes, le 4 au 7 septembre prochain, il est tout naturel que je vous dresse le portrait d’un de ses fondateurs : Pierre Nadon. Pierre, malgré sa peau de jeune homme, est un pilote aguerri et fort bien connu de la communauté de l’aviation générale du Québec.
Membre du conseil d’administration de l’ancêtre d’Aviateurs Québec, l’APBQ, depuis 1982, Pierre est un homme extrêmement impliqué dans cette petite communauté que forment les aviateurs québécois.
La passion de Pierre pour les avions remonte à ses étés au chalet de ses parents à Saint-Michel des Saints où contemplant les hydravions de Brochu et Cargair survoler leur lac, il se disait : « Ils sont donc bien chanceux eux de voler dans les airs avec ces avions de brousse ! »
C’est ainsi qu’il s’implique dans les cadets de l’air de l’âge de 13 ans à 19 ans et obtient une bourse de pilotage lui permettant d’obtenir sa licence de pilote privé à 17 ans. Nous sommes en 1970. Oui, cela fait 50 ans que Pierre a sa licence de pilote!
Homme méticuleux, humble et calme, il préfère être en retrait plutôt que sous les feux de la rampe. Mais pour promouvoir le RVA camping Casey, il n’hésite pas à sortir de l’ombre et à en être le porte-parole que ce soit de bouche à oreilles ou en donnant des exposés à des associations de pilotes dont il est membre assidu.
Pierre a cumulé une carrière au sein des forces policières, tout en volant en moyenne 150h par année durant ses quinze ans de pilotage. C’est d’ailleurs une phrase qu’il a dite en rentrant dans la police : « Moi je veux être pilote de brousse, mais si je suis accepté c’est correct pour moi de servir en tant que policier ! » Il a ainsi été accepté! Il faut dire qu’avec ses 6 ans parmi les cadets, il avait le profil de l’emploi comme on dit, avec son uniforme et sa coupe militaire.
À l’heure où ses confrères s’achetaient des Corvettes ou des Trans Am, Pierre, lui, s’achète un Cessna 150. Il cumule ses heures de vol pour aller décrocher sa licence de pilote professionnel. Il en profite pour faire des tours à ses amis policiers et troque son Cessna 150 pour un Cessna 172.
Cet amant de la nature sauvage se plaît à se décrire comme pilote-aventurier-sur-roues. Il a atterri sur 196 pistes différentes, a volé des Bahamas jusqu’à l’intérieur des limites du cercle arctique, mais ce qui le rend le plus fier est sans contredit son expédition au Nunavut où nous explique-t-il « il est le seul avion privé au monde à avoir campé sur l’île Akpatok dans la baie d’Ungava. »
Pierre nous raconte ce fabuleux récit sur son site internet ( https://campingmaster.weebly.com/ ).
Il relate ce récit : « Nous étions trois ( moi et mes deux passagers ) à préparer la logistique à Frobisher Bay ( aujourd’hui Iqaluit ) pour l’arrivée de 66 avions participant au premier rallye aérien transatlantique New York – Paris par la route du Nord. »
Pendant 12 jours il parcourt le Nord québécois soit du 12 au 25 juin 1985, moment où un terrible accident survient : le crash de son avion alors qu’il a deux passagers à bord. Un des deux ne survivra pas à l’accident et Pierre sera polytraumatisé, passant trois semaines entre la vie et la mort et des mois interminables de convalescence. Cet accident le laissera brisé, fauché et handicapé. Il prendra une retraite pour invalidité de la police en 1990, et cessera de voler pendant 30 ans.
En 2015 marque le retour de Pierre dans les airs en tant que Pilote. Mais déjà en 2013 il s’intéresse à la piste abandonnée de Casey et y va en camping grâce à son ami Patrick Vergobbi, un pilote, propriétaire d’un C-172. L’endroit devient au fil des ans un rendez-vous aérien pour camper et pique-niquer extrêmement apprécié des propriétaires d’aéronefs. Le bouche à oreilles fait son travail rapidement et l’endroit gagne en popularité d’année en année. Ainsi nait le RVA camping Casey en 2013.
Le RVA camping Casey, c’est 4 jours de bonheur et de rencontres inoubliables pour les aviateurs du Québec et de l’est canadien. Avions, hydravions, hélicos, pendulaires, autogyres, visiteurs routiers (que ce soit en auto, en camion, ou en VTT), convergent ver Casey durant le week-end de la fête du travail. Le RVA camping Casey, c’est 460 visites d’aéronefs en 5 ans dont 133 sont demeurés pour camper!
Casey est maintenant le Rendez-vous Aérien par excellence dans l’est du Canada. Mais attention, quiconque souhaite s’y rendre doit d’abord lire les procédures affichées sur le site de Pierre. C’est une piste abandonnée, sans contrôleur aérien ni infrastructure. C’est donc un privilège de pouvoir aller à Casey, il faut donc bien se renseigner, il en va de la sécurité de tous.
Pour tous les détails sur l’Aéro camping Casey 2020 ou pour en apprendre plus sur la vie fascinante de Pierre : https://campingmaster.weebly.com/
CP 89022, CSP Malec
Montréal, Québec, H9C 2Z3
Ligne sans frais : 1-877-317-2727
info@aviateurs.quebec
Du lundi au jeudi de 8h30 à 17h
Le vendredi de 8h30 à 12h
Horaire d’été:
Fermé les vendredis
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