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Pourrez-vous voyager demain ?

17 août 2022

Malgré des efforts soutenus des pilotes pour vivre en harmonie avec leur voisinage, la survie de l’aviation générale au Québec est de plus en plus précaire. Plusieurs évènements récents font craindre pour son avenir, comme par exemple la fermeture définitive de l’aéroport de Mascouche et de celui de Les Cèdres, l’échec du projet de nouvel aérodrome à St-Roch-de-l’Achigan, l’expulsion pure et simple par la municipalité de l’école de pilotage qui opérait à Drummondville, les plaintes insistantes contre le bruit aux abords d’aéroports établis de longue date et l’imposition de frais aéroportuaires très coûteux à Mirabel.

S’est ajouté dans les derniers jours le différend administratif entourant la gestion de l’aéroport de Rivière-du-Loup, qui entraîne immédiatement la fermeture d’une école de pilotage régionale et qui fait craindre pour sa survie à moyen ou long terme. On peut aussi craindre sans trop de chances de se tromper qu’en raison de ce différend, la région du Bas-St-Laurent ne reçoive plus de sitôt chez elle un des principaux rendez-vous aériens au Québec.

Les aéroports utilisés par l’aviation générale au Québec sont des actifs importants qui doivent être protégés par les municipalités qui ont la chance d’en avoir un sur leur territoire et par tous les ordres de gouvernement. Ils sont des pôles d’activité économique et de formation uniques à l’échelle locale et régionale et des outils de développement économique exceptionnels pour ceux qui savent en tirer profit comme Mont-Laurier, Saint-Hyacinthe, du Rocher Percé ainsi que les régions du Saguenay - Lac-Saint-Jean et du sud de l’Abitibi. À ce chapitre, l’aéroport de Gatineau, qui vient de mettre à jour ses installations et qui a accueilli l’école de pilotage chassée par la ville de Drummondville, de même que l’aéroport de La Tuque, qui héberge aussi depuis peu une base d’une école de pilotage de Trois-Rivières et qui a vu les mouvements d’aéronefs se multiplier par 10, se méritent des mentions spéciales.

Sans eux, votre prochain voyage de rêve pourrait être irréalisable, faute de pilote pour vous amener à destination !

Source : Aviateurs.Québec


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